L’écosystème du Lab’ESCOSA

Marie Cassagnes Breidenbach

est aujourd’hui Présidente fondatrice du Lab’ESCOSA. Elle intervient, en qualité de chercheure et formatrice-consultante, pour l’ensemble des prestations proposées.

Titulaire d’un diplôme d’Etat de Conseillère en Economie Sociale Familiale, obtenu en 2009, elle a exercé durant 12 ans comme travailleuse sociale dans une association d’insertion par le logement, une Maison Départementale des Personnes Handicapées puis une Maison d’Enfants à Caractère Social. C’est lors de cette dernière expérience professionnelle, dans le champ de la protection de l’enfance, qu’elle a rencontré les Mineurs Non Accompagnés et repris des études universitaires en Sciences de l’Education et de la Formation.

Son activité de formatrice a démarré en 2018, en parallèle de ses fonctions de chargée d’insertion au sein d’un service d’autonomisation accueillant des Mineurs Non Accompagnés.

Après avoir obtenu en 2020 un Master 2 en Sciences de l’Education et de la Formation (mention encadrement des services dans la santé et le social), elle poursuivit son parcours académique en démarrant, en 2021, un doctorat en Sciences de l’Education et de la Formation, sous la direction de Sabrina LABBE, professeure des universités.

Actuellement, ses travaux de recherche portent sur l’accompagnement des personnes exilées en quête de protection (MNA et demandeurs d’asile) dans le champ du travail social. Elle s’intéresse plus particulièrement aux tensions politiques, axiologiques et éthiques qui traversent les pratiques professionnelles des travailleurs sociaux dans un contexte d’intervention contraint et problématique.

Attachée à une posture hybride de praticienne-chercheure, elle mène ces travaux dans le cadre de recherches-actions, avec une dimension à la fois transformative et politique.

La création du Lab’ESCOSA en 2024 s’inscrit dans cette trajectoire professionnelle et ce parcours doctoral. Ce laboratoire de recherche et de (trans)formation vient donner sens à son engagement de praticienne devenue successivement formatrice puis chercheure en Sciences de l’Education et de la Formation.

Si Marie Cassagnes Breidenbach reste votre principale interlocutrice, le défi que porte aujourd’hui la création du Lab’ESCOSA se situe dans le développement d’un écosystème qui mobilise et mobilisera des professionnels de divers horizons. Leur implication dans la co-construction de réponses aux besoins des organisations constituera la clé de voûte de la philosophie et de l’éthique du Lab’ESCOSA, conçu comme organisme de recherche « en plein air » et comme organisme de (trans)formation.


Pierre Duterte

médecin, psychothérapeute et thérapeute familial est né à Tourcoing en 1953. Après 15 ans de médecine générale il s’engage dans la vie associative. Il dirige et anime ensuite pendant 30 ans des centres de soins pour victimes d’atteintes graves au Droits Humains en France et à Kaboul. Il a également travaillé comme formateur et expert sur le terrain aux quatre coins du monde. 

Pierre Duterte a publié, outre de nombreux articles sur les migrations, les traumatismes et les enfants soldats, ouvrages relatant son expérience de thérapeute auprès de victimes de torture. Terres Inhumaines, Le Photothérapeute et Fille ou Garçon – chronique d’un enfant soldat, témoignent des conséquences sur les victimes de traumatismes graves. 

Amateur d’art, il a publié « Pierre Soulages au fil de l’amitié » et sa réédition enrichie de « j’ai acheté un horizon ». 


Sabrina Labbé

est professeure des universités à l’Université Toulouse – Jean Jaurès au sein de l’Unité Mixte de Recherche EFTS (Éducation, Formation, Travail, Savoirs). Elle se décrit comme chercheure et enseignante, s’investissant pleinement dans ces deux fonctions qui, loin d’être antinomiques, nourrissent ses nombreux engagements. Responsable scientifique de deux formations de formateurs, elle est également co-responsable, aux côtés de Naïma Marengo, d’une équipe de recherche qui mène des travaux sur l’orientation.

Parmi ses principaux objets de recherche que sont les processus de professionnalisation et d’engagement, l’éthique y occupe une place transversale et guide ses travaux tout en offrant des repères pratiques aux acteurs de terrain auprès de qui elle intervient dans le cadre de travaux de recherche collaboratifs.


Naïma Marengo

est docteure en Sciences de l’Education et de la Formation Elle dispose également d’une formation en linguistique et en psychologie. Investie depuis plus de 20 ans dans le secteur de l’orientation, de l’insertion et de l’ingénierie de formation, elle est aujourd’hui directrice du Service Universitaire d’Insertion et d’Orientation de l’Université Champollion à Albi.

Animée par les innovations, elle apprécie tout particulièrement de participer à la création de nouveaux projets scientifiques, organisationnels ou impactant les pratiques professionnelles. C’est dans cette perspective que Naïma Marengo est aujourd’hui co-responsable, aux côtés de Sabrina Labbé, d’une équipe de recherche qui mène des travaux sur l’orientation.


Varvara Ciobanu-Gout

est docteure en sciences de l’éducation et de la formation, spécialisée dans les histoires de vie et l’enquête narrative. Consultante et chercheure indépendante, elle est passionnée par les transitions : professionnelle, culturelle, sociale, générationnelle, biographiques. C’est à partir d’un socle solide construit lors de ses recherches, qu’elle accompagne, à la fois les personnes en transition qui cherchent à donner du sens à leur vie, à leur travail et les organisations en changement.

Elle utilise une méthode innovante, « Faire et défaire les récits », issue de ses travaux de recherche. Cet accompagnement par la mise en récit qu’elle propose, diminue les risques de la transition, vécue comme un tiraillement entre une situation actuelle souvent insupportable et un futur qui a les contours flous, en augmentant la connaissance de soi et de ses propres valeurs. Elle se décrit comme un facilitateur, un passeur de cette frontière qui doit être franchie au moment d’une transition.


Christophe Faijan

est aujourd’hui responsable de formation à l’IFRASS de Figeac et coordonne le Diplôme d’Etat d’Educateur Spécialisé avec le BUT carrières sociales option éducateur spécialisé. Educateur spécialisé de profession depuis 1992, sa trajectoire professionnelle en ITEP auprès d’enfants et adolescents en difficultés s’est nourrie d’un parcours universitaire en Sciences de l’éducation (licence obtenue en 2005), en philosophie (master philosophie mention communauté et identité en psychanalyse obtenu en 2008) et en sociologie (master sociologie mention intervention sociale et changement obtenu en 2016).

Plus récemment, le Diplôme d’Etat d’Ingénierie Sociale est venu donner sens à l’ensemble de son parcours, consolidant un positionnement à l’articulation entre pratique et théorie. Attaché au déploiement de pratiques réflexives dans le champ du travail social, il contribue au développement des compétences professionnelles des étudiants au travers d’approches pédagogiques alternatives et innovantes.


Anne Benamghar

est une jeune chercheuse en anthropologie. Elle est responsable du pôle recherche et plaidoyer de l’association Futur Au Présent et coordonne le projet Passer’Aile porté par Futur Au Présent, qui vise l’amélioration de l’accompagnement des jeunes relevant de la catégorie Mineur Non Accompagné par la formation des travailleurs sociaux et par la constitution d’espaces de dialogue et de collaboration pluriels. Titulaire d’un master d’anthropologie sociale et culturelle validé en 2022 à l’Université Toulouse 2 Jean-Jaurès, elle consacre par ailleurs ses recherches à l’expérience vécue des jeunes exilés.

Un versant de ses recherches est consacré aux interactions de ces jeunes avec le droit des étrangers et les politiques de protection de l’enfance et à leur regard sur l’accompagnement qui leur est dispensé par les travailleurs sociaux. Elle est particulièrement intéressée par l’articulation des notions de migration, de genre et de jeunesse et par la construction de projets de recherche et de recherche-action collaboratifs avec les personnes enquêtées. 


Klervi Briquet-Kerestedjian

est psychologue clinicienne diplômée en 2011, formée en psychopathologie et santé mentale, avec une spécialisation en psycho criminologie et victimologie de l’université de Rennes 2 et d’un DU de sciences criminelles à Montpellier 1. Depuis, elle développe une activité sur le plan libéral et aussi salariale, auprès du Point Accueil Ecoute Jeunes 46 & parents, de la Mission locale du Lot, de la préfecture du Lot, de l’association Quercylience, de la MSA Services MP autour de la prévention du suicide, et à venir des expertises judiciaires. Elle exerce auprès de jeunes, adolescent.e.s, mineurs, majeurs, d’adultes, de parents, de professionnels, en questionnement, en difficultés, en ruptures, en souffrance, à la croisée des champs sanitaires, sociaux et judiciaire. Elle adapte sa pratique clinique d’inspiration analytique, en fonction de la demande et des problématiques rencontrées, tout en s’inscrivant dans la rencontre singulière.

Les thématiques sur lesquelles elle est plus spécifiquement amenée à parler sont : l’adolescence, la prévention et postvention du suicide, l’accompagnement aux deuils, les phénomènes de radicalisation, les violences subies/agies/vécues, le normal et le pathologique. Sa pensée se nourrit de réflexions psychanalytiques, systémiques, interculturels, sociologiques, anthropologiques, neurologiques.


Gabriela Valente

est docteure de l’Université de Lyon et de l’Université de São Paulo en Sciences de l’éducation et de la formation. Chercheuse et formatrice indépendante, elle est spécialiste de la question religieuse et de la laïcité, ainsi que leur articulation avec l’éducation en France et au Brésil.

Avec une approche sociologique, elle s’intéresse aux pratiques professionnelles des acteurs de l’éducation et de la formation en prenant en considération les justificatifs de l’action, les interactions sociales et les configurations socio-culturelles aux niveaux micro, méso et macro sociologique. Dynamique et curieuse, elle anime des ateliers d’analyse des pratiques professionnelles dans le champ de l’éducation et du travail social.

Portée par un intérêt véritable pour des enjeux sociétaux du vivre ensemble dans des sociétés plurielles, elle propose des formations qui interrogent l’interculturalité, le pluralisme religieux, la société inclusive, la laïcité et l’éducation à la citoyenneté.